Gujan-Mestras et ses ports ostréicoles vus du ciel, Bassin d'Arcachon (33)
Gujan-Mestras et ses ports ostréicoles vus du ciel, Bassin d'Arcachon (33)

Gujan-Mestras, la capitale de l'ostréiculture

Gujan-Mestras vous révèle la vraie nature du Bassin d'Arcachon : vivre au rythme des marées, laisser place aux rencontres sincères, goûter les plaisirs simples d'un patrimoine authentique... Gujan-Mestras, c’est le contraste des paysages entre mer et forêt, le charme d'une tradition ostréicole bien vivante, le plaisir du dialogue sur les ports, les marchés, la luminosité à nulle autre pareille… La saveur des huîtres y est incomparable.

Le Sentier du Littoral invite à la découverte des 7 ports et de leurs bateaux traditionnels. Les balades à vélo nous emmènent, l'espace d'un instant, de la frange du littoral au coeur de la forêt. A Gujan-Mestras, on éprouve le sentiment incomparable de vivre un moment "vrai".

Dans la pure tradition du Sud-Ouest, Gujan-Mestras sait aussi faire la fête et offrir des occasions de loisirs variés, pour tous les goûts : plage familiale de La Hume, Lac de la Magdeleine, parcs d'attractons, équipements sportifs, casino, golf, bowling... Autant de divertissements et d'amusements à partager en famille et entre amis.

Authenticité, simplicité, convivialité, au plus près de la nature et des grands espaces... Respirez, vous êtes arrivés !

Véritable mer intérieure de plus de 155 km², le Bassin d’Arcachon avec son climat, le renouvellement quotidien de ses eaux et leurs richesses nutritives, requiert les conditions idéales et nécessaires à la reproduction et au développement des huîtres. Ce sont quelques 10.000 tonnes d’huîtres qui sont exploitées chaque année dans le bassin, également 1er centre naisseur européen. Avec ses 7 ports, ses nombreuses exploitations ostréicoles, son Lycée de la Mer et sa Maison de l’Huitre, Gujan-Mestras est la capitale de l’ostréiculture du Bassin d’Arcachon.

Gujan-Mestras c’est aussi de nombreux moments privilégiés : sur les ports, on prend le temps de savourer une assiette d’huîtres accompagnée de pain, beurre, citron et servie avec un vin blanc bien frais…De nombreux ostréiculteurs proposent, en effet, des dégustations à la cabane et sont toujours prêts à faire partager la passion de leur métier et leurs connaissances.

Il ne faut surtout pas oublier que l’ostréiculture est un travail rude et difficile qui demande beaucoup de minutie, de patience. Les marins doivent sortir en mer par tout temps et tout vent.

Le désatrocage et le chaulage des huîtres s’effectuent toujours par temps ensoleillé et chaud. En effet, il faut que la chaux sèche vite. Les tuiles sont entreposées sur les quais des ports parfois bâcher par temps orageux car il ne faut surtout pas de la pluie lave le chaulage : tuiles lavées, travail à recommencer.

Une huître à déguster représente bien des années, des jours et des heures de labeur.

L'ostréicule à Gujan-Mestras vers 1960 et quelques années après, avant que la machine ne vienne soulager le travail

Instant nostalgie et souvenirs, souvenirs...

Photos souvenirs pour les anciens encore parmi nous et même pour ceux de ma génération qui étaient tous petits à l'époque. Peut-être certains se reconnaitront-ils ou bien d'autres reconnaitront-ils des "anciens" de Gujan ?

Pour d'autres, cet album souvernirs afin de faire mieux comprendre le dur travail des ostréiculteurs à une époque où aucun outil mécanique ne venait soulager la peine : tout le boulot était manuel !

Ces photos proviennent d'une collection privée. Les personnes en photos étaient, en grande partie, le personnel de l'établissement ostréicole Dupouy au Port de Larros à Gujan-Mestras, établissement qui, de nos jours, a disparu et a été démoli.

Parqueurs en train de désatroquer des huîtres sur un parc à huîtres - Tableau d'une artiste locale, Esilda Lajoinie, Gujan Mestras (Bassin d'Arcachon)
Parqueurs en train de désatroquer des huîtres sur un parc à huîtres - Tableau d'une artiste locale, Esilda Lajoinie (avec l'aimable autorisation du propriétaire de "La Cabane 301" où est exposé ce tableau)

La coccinelle ou "le barbot", emblème de Gujan-Mestras !

A Gujan-Mestras, les coccinelles sont partout ! Associations, boutiques, clubs sportifs, la représentent sur leurs maillots, auto-collants… on la voit sur les bâtiments et véhicules communaux et certains résidants, sur les plaques portant le nom des rues… ou encore, sur le blason de la Ville. Mais pourquoi la coccinelle… le savez-vous ?

Pour le comprendre, il faut remonter le fil de l’histoire de Gujan-Mestras… jusqu’à l’époque où existait encore, autour de la ville, une intense activité agricole. Sur des zones qui sont aujourd’hui forestières ou urbanisées, on trouvait des champs de seigle, de millet, et surtout un vaste vignoble, qui demeura longtemps la seule culture lorsque les autres furent abandonnées.

Ainsi trouvait-on des vignes autour de Gujan-Mestras jusqu’après la seconde guerre mondiale Avec les pins, la vigne fut une ressource essentielle pour la commune.

Or, la vigne a un ennemi, l’eumolpe de la vigne, un insecte qui dévore sarments et limbes des feuilles. Pour les Gujanais, c’est un "barbot" ("lou barbot", en patois local, désigne en effet tous les coléoptères, comme l’eumolpe, mais aussi le hanneton, le charançon… ou la coccinelle). Les Gujanais luttèrent donc contre le vilain barbot qui barbotait leurs vignes, notamment en incinérant les vignes infestées de larves. Des processions dans les vignes, menées par le curé, étaient aussi censées attirer la colère divine sur les barbots.

A la suite de ces processions, les habitants voisins de la commune de La Teste de Buch commencèrent à appeler les Gujanais "les barbots".

Au lieu d’en prendre ombrage, les habitants entérinèrent ce surnom, notamment en prenant un barbot pour emblème lors d’un match de rugby opposant Gujan à la Teste, en 1921. L’équipe de Gujan, ce jour-là, arriva sur le stade de la Teste en arborant fièrement un nouvel écusson, comportant une coccinelle… une sorte de barbot plus joli et sympathique que l’eumolpe de la vigne.

Depuis lors, la coccinelle ou plutôt le barbot est devenue l’emblème de Gujan-Mestras, rappelant à la fois cet événement fondateur et une culture patrimoniale.

D’ailleurs n’appelle-t-on pas les Gujanais et Gujanais, les barbots et les barbottes ?… Et ils sont fiers de revendiquer l'appellation !

Les Gujanais et leurs surnoms ou "chaffres"

Michel Dumora dit "Tiampille" - Tableau d'une artiste locale, Esilda Lajoinie (avec l'aimable autorisation du propriétaire de "La Cabane 301" où est exposé ce tableau)
Michel Dumora dit "Tiampille" - Tableau d'une artiste locale, Esilda Lajoinie (avec l'aimable autorisation du propriétaire de "La Cabane 301" où est exposé ce tableau)

Le surnom ou "chaffre" (en gascon) était très répandu dans le milieu gujanais, tout comme dans les autres communes du Bassin, et se perpétuait dans la descendance de père en fils.

Ces chaffres étaient souvent très imaginés et donnés parfois en patois local. Ils étaient en rapport soit avec la profession, soit avec une particularité physique ou autre.

Pour exemple, en voici quelques uns : Pilou, Le Poulic, Tutur, Penache, Le Touriot, Treize Langues, Larcouy, Le Menet, Pomme de Pin, Pompe de Cale, Momon, L'Aigrefin, Le Sardinon, Le Plouc, Patate, Menine, NanéTiampille, etc...

Jeannot Lagauzère dit "Larcouy" désatrocant des huîtres sur un parc - Tableau d'Esilda Lajoinie, Gujan Mestras (Bassin d'Arcachon)
Jeannot Lagauzère dit "Larcouy" désatrocant des huîtres sur un parc - Tableau d'une artiste locale, Esilda Lajoinie (avec l'aimable autorisation du propriétaire de "La Cabane 301" où est exposé ce tableau)

Gujan-Mestras et ses moulins

                  Le moulin de Cantarane                                                            Le moulin de Larros

A la fin du XVIIIème siècle, au plus fort de l’industrie campagnarde, il existait onze moulins sur la commune : sept moulins à vent et quatre moulins à eau.

Jusqu’à la fin du XIXème siècle, les habitants cultivaient le froment, le seigle et le millet. Ainsi, depuis le XVIIIème siècle, les moulins à eau et à vent jalonnent le Pays de Buch. Actuellement on peut dire que les vestiges des moulins inventoriés à cette époque se dénombrent sur les doigts de la main.

Le moulin de Larros : a été érigé par Mr Darnaire, maçon à Gujan, en 1808. Nous pouvons lire au-dessus de la porte, gravée dans la pierre, l’inscription "Fait par moy 1808 Darnaire". Il a été construit pour Vincent Dumeur. Ce moulin à vent, construit en "garluche" (grès ferrugineux ou pierre de d'alios), est privé de sa toiture et de ses ailes mais la tour existe encore aujourd’hui.

Le moulin de Cantarane : se situe à la limite entre Mestras et Le Teich juste sur la gauche au départ du sentier du littoral.

Le plus intéressant et le mieux conservé est certainement le moulin à vent dit "chaouchoun", du "Frère Jean" construit en 1815. Il est situé dans une propriété privée, à l’angle du cours de la République et de la rue Paul Pouget.

Gujan-Mestras et ses 7 ports

Maintenant, je vous propose de me suivre pour une visite des 7 ports...

A pied, à vélo, laissez le temps vous guider le long des ports de Gujan-Mestras. Du port de plaisance de La Hume avec sa plage surveillée, l’itinéraire emprunte des voies insolites au coeur des ports ostréicoles de Meyran, Gujan et Larros, témoins emblématiques du patrimoine maritime gujanais. Sans oublier les ports du Canal, de La Barbotière, et celui de La Mole. On ne peut rester insensible au caractère authentique de ces lieux empreints d'histoire et de passion. Passion du Bassin, passion de la construction navale, passion d'un savoir faire ostréicole transmis de génération en génération et qui ne demande qu'à se raconter au gré d'une rencontre.

En parcourant chacun des ports, vous rencontrerez sur les quais des alignements de tuiles et, dans les prés salés, de nombreuses cabanes, à même le sol, appelées "tonnes" et réservées à la chasse.

Les tuiles

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, Port de la Passerelle
Tuiles blanchies au Port de la Passerelle

Les tuiles sont plongées en mer dans le Bassin d'Arcachon et servent au captage du naissain des huîtres. C'est un des nombreux moyens de captage utilisé.

Préalablement au captage (fixation des larves d'huîtres sur les collecteurs), les ostréiculteurs (ou parqueurs comme ont les appellent sur le Bassin, du fait de leur travail sur les parcs à huîtres) procèdent tout d'abord au "chaulage" des tuiles qui doivent servir de collecteur. Le mélange de chaud et de sable dont les tuiles sont recouvertes facilitera plus tard le décrochage des jeunes huîtres lors de l'opération de "détroquage"(décrochage des jeunes huîtres). La mise en eau des tuiles chaulées ne peut cependant s'effectuer que peu de temps avant le captage, car plus la surface des tuiles sera propre et lisse au moment de leur immersion, plus les chances de voir les larves d'huîtres s'y fixer seront grandes.

En général, le captage intervient vers le mois de juillet, mais de nombreux éléments sont susceptibles de venir perturber la ponte des oeufs, à commencer par la température de l'eau, qui doit impérativement atteindre 22,5°.

Tonne dans les prés salés

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, tonne dans les prés salés
Tonne et son lac dans les prés salés en bordure du Bassin

La tonne est une cabane pour la chasse en bordure du Bassin d’Arcachon. Ce mode de chasse est spécifique sur le Bassin pour la chasse aux canards ou poules d’eau. "La tonne" est une installation fixe, au bord d'un plan d'eau appelée "mare de tonne" ou "lac à tonne", dans laquelle le chasseur passela nuit. A l'aide d'appelants vivants disposés stratégiquement et judicieuse sur la mare, le chasseur guette la pose d'un ou plusieurs canards. Ce mode chasse a été légalisé depuis juillet 2000, chaque installation étant obligatoirement soumise à déclaration préfectorale. Le nombre d'installations fixes pour la chasse du gibier d'eau est désormais limité depuis 2000 et les nouvelles créations ne sont plus autorisées depuis janvier 2001. Tout déplacement d'installation est soumis à une procédure d'autorisation impliquant une procédure administrative spécifique. La déclaration d'un poste fixe engage son propriétaire à participer, selon les modalités prévues dans le schéma départemental de gestion cynégétique, à l'entretien des mares et des parcelles attenantes.

Le Port de Larros

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, Port de Larros

En 1883 et 1884, une darse de 110 m de long est creusée et un terre-plein édifié. Le talus intérieur se prolonge par une jetée, terminée en son extrémité par la Croix des Marins, érigée en 1891. Entre les deux guerres, Larros est un port de pêche important qui arme les bateaux pour la pêche à la sardine, abondante dans le Golfe de Gascogne. Plusieurs conserveries s’installent alors au voisinage des ports gujanais. Les sardines, migrant vers l’Espagne et le Maroc, les usines ferment progressivement. Le port de Larros est également un site de construction navale reconnu. (constructions navales : Fourton, Dubourdieu, Pradère, Lapeyre…) toutes sortes de bateaux sortiront de ces chantiers : pinasses ostréicoles, sardinières, pinassottes…Aujourd’hui, le chantier naval Couach est le premier constructeur français de yachts. Cette haute technologie du XXIème siècle côtoie toujours sur le port, le chantier Dubourdieu, virtuose de la construction traditionnelle qui redonne vie aux pinasses et autres embarcations traditionnelles. Avec la Maison de l'Huître, ses cabanes ostréicoles dont certaines font office de dégustation, le port de Larros est un site touristique très apprécié.

La Croix des Marins sur la Jetée du Christ

Le dimanche 25 octobre 1891, Gujan-Mestras était en fête. Cette fête était la plantation d’une croix monumentale comme souvenir de la Mission que les Pères Rédemptionnistes venaient de prêcher et qui avaient ramené à Dieu bien des coeurs depuis longtemps égarés. C’était donc une nouvelle prise de possession de ces plages par Notre Seigneur, c’était une nouvelle exaltation, un nouveau triomphe populaire de la croix.

La lourde croix, demandée télégraphiquement, arriva du Nord de la France en moins de trois jours et pour la transporter, de la gare de Gujan à l’extrémité de la jetée, elle n’eut que les épaules de nos solides marins qui enlevèrent ses 593 kilos.

Le Christ en fonte, de 253 kilos, placé sur une sorte de reposoir drapé de riches étoffes et jonché de fleurs, fut également porté en triomphe jusqu’à l’église par les hommes de la commune et exposé à la vénération des fidèles dans le temple nouvellement agrandi et restauré.

Cette croix fut ensuite installée, comme elle l’est actuellement, en bout de la jetée du Port de Larros, d’où son nom Jetée du Christ. Cette croix veille sur les marins partant en mer. 

Un album de couchers de soleil

Féérie des plus rares, le port sous la neige

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, Port de Larros sous la neige en février 2012

Neige sur le port au matin du 5 février 2012 !

La neige sur le Bassin est un véritable évènement. En effet, la neige chez nous est rarissime (alors qu’à quelques km plus loin, aux environs de Bordeaux ou dans les Landes, cela est plus fréquent, sans que cela se traduise par des tombées faramineuses). Lorsque la neige fait son apparition, c’est uniquement la féérie d’une journée.

Durant la nuit du samedi au dimanche 5 février 2012, la neige est venue nous rendre visite. Le matin au lever, un joli petit manteau neigeux recouvrait notre paysage de bord de mer en lui donnant, par endroits, une atmosphère insolite !

Malheureusement, dès le lendemain, ce merveilleux habit blanc avait déjà disparu sous les rayons du soleil.

Je me suis vite empressée, en ce dimanche matin, de prendre mon appareil photos afin d’immortaliser quelques paysages insolites et merveilleux.

Le Port du Canal

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, le Port du Canal

A l’origine, ce port a été creusé par des colons de la Compagnie Ouvrière de Colonisation des Landes de Gascogne afin de construire la digue qui menait à l’établissement de bains de Mestras, vers 1850. Large de 10 mètres, il avait une structure similaire à un canal d’où son nom. Avec le développement de la pêche et de l’ostréiculture, il fut transformé en port, avec la construction d’une darse ainsi que d’un bassin de chasse, permettant d’avoir un flux permanent d’eau afin d’éviter l’envasement. Un second port à l’Ouest a permis aux ostréiculteurs, en même temps que la création d’un complexe ostréicole important, de pouvoir commercialiser leur produit en toute sécurité.

"La Cabane à Ludo" et ses tuiles chaulées au Port du Canal à Gujan-Mestras, Bassin d'Arcachon
"La Cabane à Ludo" et ses tuiles chaulées au Port du Canal à Gujan-Mestras (Bassin d'Arcachon)

Sa petite plage sur le Bassin d'Arcachon

Plage au Port du Canal à Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon à marée montante
La plage et le Bassin à marée montante

Le Port de Gujan ou de La Passerelle

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, le Port de la Passerelle et ses tuiles blanchies

Il fut longtemps un port d’échouage établi sur les rives du ruisseau de Gujan qui va se jeter dans l’estey de Larros. En 1883, des travaux d’amélioration prévoient le creusement d’une darse. Les terres provenant du creusement servent à la création de terres-pleins où s’établissent de nombreuses cabanes pour l’ostréiculture. Implanté sur ce port en 1843, l’établissement des Bains Gujanais connaît un très grand succès durant près de 70 ans. On accédait alors aux cabines par une passerelle longue de 450 m. Le port appelé aussi port de la Passerelle tire son nom de ce fameux établissement. Le port de Gujan fut également un port sardinier très actif comptant plusieurs conserveries.


Le Port de Meyran

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, le Port de Meyran

Etabli en bordure de l’estey de Meyran, ce port ne fut pendant des années qu’un port d’échouage. Voué à la pêche et à l’ostréiculture, le port de Meyran servit de terminal, de 1919 à 1935, à la ligne de chemin de fer Decauville, par laquelle étaient acheminés les poteaux de mines provenant de la forêt girondine et landaise. Les poteaux étaient alors chargés sur des barges tirées par deux remorqueurs assurant une rotation jusqu’aux cargos devant Arcachon, en partance pour l’Angleterre. Les travaux de creusement et d’agrandissement, dès 1959, permirent de réaliser 4 terre-pleins, occupés ensuite par des établissements ostréicoles.

Le Port de La Mole

Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon, le Port de La Mole

Bordé par les réservoirs à poissons, ce port n’est plus en activité car il n’a jamais été dragué et reste très difficile d’accès. De l’ancien moulin à eau présent sur ce port, vous ne trouverez plus aujourd’hui que les vestiges d'une meule longtemps exposée aux vents et marées au milieu des prés salés. Ce port fut donc baptisé logiquement La Mole qui en Gascon signifie la meule …

Port de La Barbotière

(des photos sont à venir)

En 1925, alors que le site est occupé par une dizaine de cabanes de pêcheurs, Jean PARSON construit un abri pour "les amateurs de bain froid". Très vite l’établissement, baptisé "La Barbotière" connaît un grand succès et devient un lieu de fête avec salle de danse et buvette. En 1934, la guinguette ferme mais le nom de Barbotière reste et désigne encore aujourd’hui ce port qui, auparavant, s’appelait Port de Mestras. Equipé de complexes ostréicoles modernes, l’activité du port de la Barbotière est très importante. Le Lycée de la Mer, construit en 1991, forme chaque année de nombreux jeunes à tous les métiers de la mer et notamment à la conchyliculture.

Port et plage de La Hume

Port et plage de La Hume à Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon
Le Port à marée basse
Plage de La Hume et ses tamaris centenaires à Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon
La plage de La Hume et ses tamaris centenaires

Au coeur du quartier touristique de La Hume et à proximité immédiate du port de plaisance, la plage jouit d’une image familiale. Bordée de tamaris et de pins francs, la plage offre une vue panoramique imprenable sur le Bassin d’Arcachon. Au rythme des marées et des saisons, on peut y varier les plaisirs : baignade, détente sur le sable, promenade…et profiter des équipements mis à disposition : aires de jeux, pique-nique, espace de musculation en plein air, bar… Ce site est également réputé pour la pratique du kitesurf : spectacle garanti !

Le port de plaisance, alimenté par le Canal des Landes qui se jette dans l’estey de La Hume, voit l’implantation de quelques cabanes de marins dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Les transformations du port aboutirent en 1959 à la création d’un terre-plein central sur lequel s’établirent 27 établissements ostréicoles, et d’une darse qui deviendra, dans les années 1984-1985, l’actuel port de plaisance. Aujourd’hui, le port de la Hume, avec à proximité sa belle et grande plage bordée de tamaris, est un lieu de villégiature et de promenade au cadre harmonieux très apprécié. 


Gujan-Mestras et sa fête de Larrostrea

Fête de Larrostrea à Gujan-Mestras Bassin d'Arcachon

"Larrostréa" fête l'huître et la mer, chaque année en juillet, à Gujan-Mestras.

Durant trois jours, sur le port de Larros, les cabanes ostréicoles ouvrent leurs portes aux peintres, aux artistes et autres créateurs, au milieu des dégustations d'huîtres, bandas, danses folkloriques...

C'est la fête des cabanes, des bateaux, de la mer, des huîtres, de la bonne humeur et de la convivialité.

Le dimanche matin, une messe en plein air est donnée sur le port de Larros avec l'harmonie Saint-Michel (harmonie de la commune portant le nom de son Saint protecteur).

Il ne faut surtout pas manquer le spectacle des joutes du Grau du Roi... et surtout, le superbe feu d'artifice a lieu le dimanche soir qui vient clôturer la fête.

L’origine de l’appellation "Larrostréa" vient du port de Larros qui abrite cette manifestation et du nom latin Ostréa qui signifie huître.

L'église Saint-Maurice

L'église Saint-Maurice date du XIVème siècle et son retable baroque du XVIIème siècle a été restauré en l'an 2000.

Fruit de diverses inspirations, l’église Saint-Maurice de Gujan-Mestras est un bâtiment à l’architecture surprenante.

En 1572, les Jésuites, alors en charge de la paroisse de Gujan-Mestras, décident de la placer sous la protection de Saint-Maurice. Ainsi naît une nouvelle église, dont la construction s’achève au XVIIème siècle, comme en témoignent les inscriptions laissées par les ouvriers.

La principale caractéristique de l’église Saint-Maurice est le mélange des styles. Ses arcs et baies sont d’inspiration gothique, ses autels de la Sainte-Vierge et de Saint-Michel datent de la fin de la Renaissance et son retable est baroque. Quant à la charpente et au sol des nefs, ils sont contemporains.

La partie la plus ancienne de l’édifice est sa tour, autrefois surmontée d’une flèche en bois, remplacée en 1863 par un clocher. Elle est faite d’une roche appelée garluche, ou encore pierre des Landes.

L’église Saint-Maurice de Gujan-Mestras est par ailleurs agrandie et dotée de nouveaux attributs, comme des vitraux, en 1841, 1878 puis 1966.

Depuis juillet 2010, l’église est dotée d’une orgue "Michel-Marie". Cet instrument a été construit suite à un don de Mme  Marie-Rose Bézian selon les volontés de son défunt époux (Michel Bézian, précédent Maire de la commune). Le dimanche 4 juillet 2010, cette orgue a été inaugurée et bénie par son Eminence le Cardinal Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux.

Pour Noël 2012 (comme l’an passé), le Père Jean-Laurent Martin et ses fidèles ont réalisé, en l’église Saint Maurice, une crèche très locale pour la nuit de la nativité. En effet, la crèche traditionnelle a été remplacée par une crèche ostréicole : les santons sont revêtus des tenues des ostréiculteurs et ostréicultrices (parqueurs et parqueuses, comme appelés chez nous, du fait de leur travail dans les parcs à huitres). L’étable se trouve substituée par une embarcation typique du Bassin appelée pinassotte (barque avec un voile). En guise de décorations, cagettes d’huitres, huitres, filets de pêche…

La personnalisation de cette crèche a bénéficié du concours de familles d'ostréiculteurs, de professionnels de la mer, de quelques paroissiens...

Comme l’explique le Père Jean-Laurent, "cette initiative, entreprise l’an dernier, est, pour la communauté catholique du secteur paroissial une expression forte exprimée en des symboles locaux qui nous sont chers".

Ainsi en la nuit de Noël, à Gujan-Mestras, l'enfant Jésus vient venu au monde dans un canot entouré de parqueuses et de parqueurs.

Statue de Saint Maurice sur le portail d'entrée de l'église Saint Maurice de Gujan-Mestras, Bassin d'Arcachon (33)
Statue de Saint Maurice sur le portail d'entrée de l'église Saint Maurice de Gujan-Mestras, Bassin d'Arcachon (33)

Orgue "Michel-Marie"

Noël 2011, l'église et sa crèche ostréicole

Noël 2012, l'église et sa crèche ostréicole

Noël 2014, l'église et sa crèche devant une cabane de résinier

Délaissant le thème de la mer des années précédentes, la crèche de Noël 2014 s'est déplacée plus à l'intérieur des terres, en forêt, devant une cabane de résinier. Un autre visage de Gujan-Mestras, entre mer et forêt !

La Parc de la Chêneraie et le Canal des Landes

Un des sentiers de promenade du Parc de la Chêneraie à Gujan-Mestras (Bassin d'Arcachon)
Un des sentiers de promenade du Parc de la Chêneraie à Gujan-Mestras (Bassin d'Arcachon)

La promenade au Parc de la Chêneraie avec sa forêt est agréable en toute saison. Elle permet longer le Canal des Landes sur deux chemins parallèles traversés par un petit pont. D'autres petits ponts sur un contre ruisseau permettent l'accès au parc depuis une route adjacente. Le Canal des Landes est une voie artificielle vestige de Vauban qui aurait dû permettre de relier le Bassin d'Arcachon à Bayonne à travers les étangs landais. Grâce à cette réalisation monumentale, des investisseurs audacieux tentèrent diverses cultures dont le riz. Faute de bras et d'eau, ce projet ne fut jamais achevé. Ce Canal n’a donc jamais vu le moindre bateau ! Comme les grands projets d’aménagement étaient délaissés, les blanchisseuses prirent possession de celui-ci pour satisfaire la clientèle huppée des hôtels d’Arcachon au début du XXème siècle. On peut y voir des écluses servant à la régularisation du niveau des eaux, un ancien lavoir et un blockhaus vestige de l’occupation allemande.

 

Au printemps, la nature s’y pare de ses plus beaux atours annonçant le renouveau de la végétation et la promenade s’effectue sur un sentier parfumé.

En été, le parcours y est ombragé à souhait et offre aux promeneurs un havre de fraicheur à nul autre semblable.

A l’automne, quelle splendeur que ces immenses fougères majestueuses et ces vieux chênes qui reflètent leurs superbes couleurs dans le canal, reflets d’autant plus mis en valeur par la verdure encore persistante de certains arbres et arbrisseaux, et les arbousiers après leur floraison se sont garnis de leurs délicieuses baies. Les promeneurs peuvent aussi y rencontrer une diversité de champignons (comestibles ou non).

En hiver, les immenses fougères prennent leurs riches couleurs marron et or, les vieux chênes dénudés gardent un certain charme avec leur guirlande de lierre, les pins maritimes aux aiguilles toujours vertes se dressent fièrement, les genêts au feuillage persistant toujours vert s’inclinent sur votre passage, les ajoncs si piquants se parent de leurs fleurs d’un si beau jaune lumineux, les arbousiers aussi restent présent dans le décor… Sans oublier les mimosas, courant février, qui viennent apporter leur note parfumée et colorée.

En toute saison, la flore vient se refléter et se miroiter dans le Canal des Landes en prenant parfois des allures de tableaux impressionnistes.

 

On y rencontre aussi plein d’animaux sédentaires qui y ont élu domicile : canards voguant au fil de l’eau, tortues Cistudes faisant halte sur un tronc d’arbre dans le cours du canal, mouettes, moineaux, merles, palombes, tourterelles, écureuils … tous en quête de la nourriture que leur apportent régulièrement les promeneurs ou Dame Nature.

 

La promenade s’effectue en toute tranquillité, à pied ou à vélo.

8 pages suivent pour vous faire parcourir ce magnifique lieu de promenade :

- Le Canal des Landes et ses reflets au printemps et en été,

- La végétation printanière et estivale,

- Promenade automnale,

Le Canal des Landes et ses reflets en hiver,

- La végétation hivernale,

- Les animaux résidents ou de passage,

- Souvenirs et vestiges d'antant, ouvrages divers, insolite,

- La première Fête de la Nature (25 mai 2013).

 

Le Lac de la Magdeleine

Le Lac de la Magdeleine à Gujan-Mestras vu du ciel (Bassin d'Arcachon), en amorçant un virage
Le Lac de la Magdeleine à Gujan-Mestras vu du ciel (Bassin d'Arcachon), en amorçant un virage

Au milieu d'une forêt de pins, ce lac artificiel est un lieu unique avec ses canards, ses oies, ses cygnes... son casino, son bowling, sa discothèque à proximité, ses aires de jeux et ses attractions.

C'est aussi les promenades, la pêche, les pique-niques, la détente... un lieu idéal pour toute la famille.

Deux activités ludiques sont proposées autour du lac : balade à dos d'âne ainsi que le "Mini Port Pirate".

A la tombée de la nuit, le lac se métamorphose, et s'habille d'un halot de couleurs bleu, blanc, vert, jaune... mettant en scène son plan d'eau, son île et la végétation environnante. Cet éclairage qui utilise de nouvelles technologies dans un souci environnemental et d'économie d'énergie, produit un véritable effet féérique dès que la luminosité du jour a perdu son intensité : clignotement des balises solaires autour de l'île, alchimie du jeu des couleurs, reflets dorés sur les eaux du lac...

Le Lac de la Magdeleine à Gujan-Mestras vu du ciel (Bassin d'Arcachon), en amorçant un virage
Le Lac de la Magdeleine à Gujan-Mestras vu du ciel (Bassin d'Arcachon), en amorçant un virage
Le Lac de la Magdeleine en fête à Gujan-Mestras vu du ciel (Bassin d'Arcachon)
Le Lac de la Magdeleine en fête à Gujan-Mestras vu du ciel (Bassin d'Arcachon)

Et pour terminer cette page...

Une petite chanson sur Gujan-Mestras et un baiser en carte postale !