Fontvieille est situé en plein cœur de la Provence des Alpilles (Bouches du Rhône), à deux pas d'Arles, de la citadelle des Baux de Provence, de Saint-Rémy de Provence et d'Avignon qui n'est qu'à 30 km.

Après avoir quitté Arles, on suit une belle route (D17 direction Les Baux de Provence et Maussane les Alpilles) qui traverse les superbes paysages des Alpilles avec ses vastes oliveraies, ses bosquets et ses champs verdoyants, au loin vous apercevrez la majestueuse abbaye de Montmajour.

En arrivant à Fontvieille, on découvre un village pittoresque avec ses maisons anciennes construites avec la pierre des fameuses carrières qui étaient installées sur place dès le XVème. C'est cette même pierre qui a été choisie pour construire les arènes d'Arles et de Nîmes ainsi que le château de Tarascon de 1429 à 1434, et plus récemment le Palais Longchamps et la Bourse à Marseille.

Fontvieille est le village où Alphonse Daudet a écrit les célèbres "Lettres de Mon Moulin". Pour visiter le Moulin de Daudet et son petit musée, il suffit de grimper la petite colline où se tient le moulin majestueux et imperturbable. Depuis la colline (très facile d'accès), on a un superbe panorama sur les Alpilles et l’on peut rejoindre le Château de Montauban où habitait de temps en temps Daudet.

C'est dans ce décor de pierre, de "caillasse" comme on dit dans cette région, sur cette butte ventée entourée d'oliviers, de pins, de chênes verts que Daudet a trouvé l'inspiration pour ses histoires. Ses personnages, il les a imaginés en écoutant les histoires des bergers et des habitants du château de Montauban.

Divers circuits pédestres de 2 à 9 km permettent aux visiteurs d'apprécier le site et la nature qui l'entoure… Et l’on marche ainsi sur les pas de "La chèvre de Monsieur Seguin"...avec une certaine émotion !

Au gré des ruelles

Le Moulin de Daudet et le sentier des moulins Ramet et Tissot

Sur une petite colline se dresse le moulin de Ribet devenu le Moulin de Daudet, fameux moulin à vent rendu célèbre par Alphonse Daudet dans "Les lettres de mon moulin" et qui a fait la renommée de Fontvieille. Le parcours découverte Alphonse Daudet mène du moulin qui a inspiré l'écrivain au village de Fontvieille en passant par les moulins Ramet et Tissot puis par le château de Montauban où Daudet cherchait calme et repos.

Le Moulin de Daudet est classé Monument Historique depuis 1931.

Contrairement à la légende, Daudet n’y a jamais vécu, ni travaillé dans ce moulin. A l’époque, les meules et le mécanisme occupaient toute la place.

Le moulin, du fait de sa situation en hauteur, est visible de très loin depuis la route.

Un petit bijou à découvrir et à écouter...

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Les autres moulins sur le parcours

La garrigue en fleurs sur le parcours

L'aqueduc et meunerie de Barbegal

On trouve l’aqueduc et meunerie de Barbegal à la sortie de Fontvieille, sur la RD 33, au milieu des champs d’oliviers.

Les aqueducs représentent deux périodes de l'antiquité, à la fois par rapport à leur date d'édification ainsi que le style de construction.

La meunerie, datant de la deuxième période (IVème siècle) est certainement à l'heure actuelle la mieux conservée et en même temps le seul exemple connu de moulin à roues verticales.

La ville d'Arles était alimentée, lors de sa création, par un premier aqueduc dont la source provenait du sud des Alpilles. Lors de la deuxième politique de construction et d'expansion de la cité, il fut décidé, pour une question de qualité d'eau, d’ériger un autre aqueduc qui descend cette fois-ci du nord des Alpilles. De ce fait, la première source fut employée à fournir l'eau nécessaire au fonctionnement de la meunerie des collines de Barbegal.

Ces deux merveilleux vestiges uniques en Europe se situent à 2 km du centre du village.

Ce sont les plus anciennes ruines de meunerie trouvées.

Il y a une très jolie balade à faire : c’est un endroit extraordinaire.

Ce pont aqueduc de 48 m de long et de 6m de haut a été bâti, au 1er siècle après J.C., au moment où la cité d’Arles se dote de ses premiers monuments. Les trois arches situées le plus à l’Ouest l’attestent par leur construction en grand appareil.

Une partie du conduit enduit de son mortier de tuileau est encore bien visible à son extrémité occidentale. Entre le premier et le quatrième siècle le pont fit sans doute l’objet de plusieurs réfections en petit appareil comme ce fut le cas pour les deux ponts aqueducs du vallon des Arcs.

En suivant le cours de l’eau, la première arche (à l’Ouest) et la dernière arche (à l’Est) ont ainsi été bouchées dès l’antiquité pour consolider l’ouvrage en réduisant le pont proprement dit qui devenait partiellement une sorte de mur de soutènement moins sensibles aux mouvements du terrain.

Au-delà de l’époque romaine, le pont n’a pas été totalement délaissé, en témoignent un cadran solaire gravé sur la face sud et les restes d’une cabane de paysan. Les arches centrales ont sans doute été obstruées par des murets de pierres sèches analogues à ceux des Restanques du vallon au XVIIIème siècle. Au cours des fouilles fut même trouvé un squelette inhumé bien après la période antique dont la présence près de ce pont reste fort mystérieuse ! Les arches bouchées du pont ont retenu des alluvions au cours du temps et ont donc permis d’étudier l’érosion du vallon de faire une étude archéologique de l’évolution du paysage et de recenser les modes de culture du sol mis en œuvre. Les chercheurs grâce auxquels ce pont et son environnement nous sont désormais mieux connus sont : B. Hitchner et P. Bellamy, J.L. Ballais et M. Jorda.

L'aqueduc et les moulins de Barbegal constituent un complexe romain de meunerie hydraulique. Cet ensemble a été qualifié comme la plus grande concentration connue de puissance mécanique du monde antique.

L'aqueduc et les moulins de Barbegal ont été construits pour desservir la ville d'Arles. La meunerie pouvait produire 4,5 tonnes de farine par jour, de quoi alimenter les 12.500 habitants de la ville d'Arles de cette époque.

Ce complexe a été construit au début du IIe siècle et a fonctionné au moins jusqu'à la fin du IIIe siècle. D'après Fernand Benoit, ce complexe aurait été réalisé par l'ingénieur  gallo-romain Q. Candidius Benignus qui appartenait au corps des charpentiers d'Arles et dont le sarcophage comportait une inscription suggestive louant les mérites du maître : il n'en fut pas de plus savant et personne ne le surpassa dans l'art des ouvrages de mécanique et dans la conduite des cours d'eaux.

Le site a été partiellement classé Monument Historique en 1937 et inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1981.

Je vous propose maintenant une galerie des différentes facettes de ce superbe aqueduc :

Le paysage, à l'extrémité de l'aqueduc, est d'une beauté à couper le souffle !

La preuve en est par la galerie ci-dessous :

Le paysage, à l'extrémité de l'aqueduc, est d'une beauté à couper le souffle !