Eglise St Michel du Vieux Lugo : façade Sud, l'entrée et son clocher à Lugos, Gironde
Eglise St Michel du Vieux Lugo : façade Sud, l'entrée et son clocher à Lugos (Gironde)
Carte de localisation de la petite commune de Lugos, Gironde
Carte de localisation de la petite commune de Lugos (Gironde)
Eglise St Michel du Vieux Lugo  à Lugos (Gironde) : façade Sud, l'entrée et son clocher
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : façade Sud, l'entrée et son clocher

 

L’église Saint Michel du Vieux Lugo (commune de Lugos en Gironde) date du XIème siècle, époque où naquit tout près à Belin, Aliénor d’Aquitaine, future Reine de France puis d’Angleterre. Elle est construite en blocs de grès ferrugineux (pierre de fer ou alios ou garluche).

Cette minuscule église, nichée en plein forêt, se situe dans une boucle de la rivière La Leyre. Elle est le dernier témoin de l'ancien village de Lugo, abandonné au XVIIème siècle. Elle vit passer beaucoup de pèlerins venant de toute l’Europe pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle. C’est ce qu’attestent les magnifiques peintures médiévales (vers 1500), bien que très abîmées, découvertes par l’Abbé Thomas, en 1967, et qui présentent Les Œuvres de Charité avec l’accueil des pèlerins (côté Nord) et Les Péchés Capitaux (côté Sud). On y distingue aussi partiellement des fresques murales représentant : une tête du Christ, un cygne, un homme (chasseur) avec un animal (sans doute) enchaîné et la croupe d’un animal (chien, sanglier ?), des animaux à pattes crochues, une scène d’hommes pendus à des potences, des êtres enchaînés (animal ou individu ?)… A chaque visite et suivant l’éclairage naturel du soleil de saison, l’œil est à chaque fois étonné par de nouvelles découvertes picturales d’autant plus que certaines peintures sont superposées !

Modeste, isolée dans son trou de verdure, elle bénéficie du nouvel engouement pour la quête Jacquaire.

Cette église est toujours ouverte et tant mieux pour le plus grand bonheur de ses visiteurs. De chaque côté de l’autel deux statues : Notre Dame de la Vallée et Saint Michel Archange. Dans des niches murales du chœur et au pied des deux statues, de nombreux ex-voto et des fleurs y sont déposés par des pèlerins ou visiteurs de passage ou par des habitués passionnés de ce lieu à la fois si beau et idéal pour le recueillement. Moi-même, je m’y rends régulièrement, à chaque saison, pour y en admirer la beauté et m’imprégner de ce calme bénéfique.

Au pied du clocher, à l'extérieur côté Nord, une porte basse a été condamnée, c'est la porte dite des cagots, les descendants des lépreux, porte volontairement basse pour que les personnes se courbent lorsqu'elles l'empruntaient ce qui semble en dire long sur l'histoire de ces parias.

Cette église est dédiée à l'Archange Saint-Michel, Saint Patron des parachutistes. On y demande le courage pour aller au devant du mal pour le combattre. Cette église dispense nombre de Grâces pour ceux qui y viennent s'y recueillir un moment.

Elle est Classée Monument Historique depuis le 21 septembre 1957.

L’entretien et la restauration de cette jolie petite église sont possible grâce aux offrandes à l’association créée à cet effet : "Les Amis de Saint Michel du Vieux Lugo".

 

 

 

 

Grace à l’aimable participation de mon ami Philippe Zante, Président de l’association "Les Amis de Saint Michel du Vieux Lugo", que je remercie vivement, voici un écrit précis et détaillé de l’histoire de l’ancien village et de son seul vestige, l’église Saint Michel du Vieux Lugo.

Carte location de l'ancien village de Vieux Lugo
Carte location de l'ancien village de Vieux Lugo

Légende du plan :

(1) vestiges        (2) moulin         (3) maison        (4) zone probable         (5) zone possible

 

Le village de Vieux Lugo 

 

Quand un visiteur se rend pour la première fois au Vieux Lugo, voyant cette Eglise Saint Michel isolée, bien loin de toute habitation, sa première question est "mais où donc se trouve le village ?". Parfois, la réflexion va plus loin, et "il y avait peut être un monastère ?". Et bien oui, il y avait un village, et, pour ce que nous en savons, pas d'établissement conventuel.

Bien des légendes courent sur cette disparition du village, mais au fait, a-t-il bien existé, et si oui, où se trouvait-il exactement, quand a-t-il disparu ? Nous allons essayer de répondre à ces questions de manière rationnelle à partir des documents historiques, des observations sur le terrain, puis en proposant une réflexion logique pour en faire la synthèse. Il s'agit d'un essai et nous suggérons aux insatisfaits soucieux d'en connaître plus de prendre contact directement avec nous pour éventuellement confronter nos sources.

En premier lieu comment se peut-il qu'un village puisse disparaître sans laisser aucune trace apparente ? Cela n'est pas banal en effet, mais pas si rare que cela, en tout cas dans notre région. Nous citerons par exemple, le village de Mano tout proche qui s'est notablement déplacé, sans doute à la même époque que Lugos, tout comme le village de Cernès sur la commune de Saint Léger de Balson où ne subsistent que les ruines d'un château, ensuite le site de Comprian sur la commune de Biganos, dont l'église avait reçu les dépouilles de plusieurs seigneurs du Ruat, et où ne se trouve plus à l'heure actuelle qu'une exploitation agricole tout comme à Mano.

Cette aptitude à voir, dans notre région, autant de villages se déplacer tient sans doute au fait qu'autre-fois les habitations étaient de taille très modestes, construites par manque de pierres en ossature bois et torchis, donc facilement démontables et transportables. D'autre part les routes de sable, non empierrées là encore faute de matériaux, pouvaient sur nos terrains plats et non cultivés se déplacer aisément. Mais il fallait quand même un motif majeur pour entrainer de tels transferts.

Ceci étant, la population rurale ne s'établissait pas n'importe où. L'agriculteur landais comme l'immense majorité de ses semblables des temps anciens vivait de ses propres productions, dans la plus grande autarcie possible, n'achetant que les rares biens qu'il ne pouvait produire. Pour s'établir il recherchait donc dans l'espace landais aux sables si pauvres, les terrains cultivables les moins ingrats, à savoir ni trop humides en hiver, ni trop secs en été et capables de produire les céréales propres à lui fournir du pain, base principale de son alimentation. Dans les Landes ces lieux se situent à la limite de la lande humide et de la lande sèche, c'est là où se trouvent tous les villages anciens ainsi que leurs divers "quartiers". C'est le cas du bourg de Lugos actuel, mais pas du tout du Vieux Lugo. Plus loin nous essayerons de comprendre pourquoi.

Le vieux village de Lugo n'est pas un mythe. Il est attesté par de nombreux documents écrits. Il constituait une baronnie dépendant du vicomte de Belhade. Son baron logeait en son château, dont il ne reste rien, et qui se trouvait au croisement de la route de Vieux Lugo au Muret et de celle de Sanguinet à Mons. Aujourd'hui, à son emplacement, sur la route de Lugos à Mons, lieu-dit Le château, ne se trouve plus qu'une ferme plus ou moins abandonnée. La paroisse de Lugo, comme celle de Belin, était une succursale de Saint Pierre de Mons dépendante du diocèse de Bazas, alors que Salles et Béliet relevaient de celui de Bordeaux.

Le village ancien ne se trouvait pas sur la bute entourant l'église. En effet un labour profond pour planter des pins est intervenu il y a dix ans sur une grande partie de cette éminence, tout comme une tranchée creusée pour la pose d'une ligne électrique souterraine dans le chemin menant à la Leyre, or ces travaux n'ont révélé aucun tesson, morceau de tuile ou de brique. Si tant est qu'une ou deux habitations se soient implantées sur ce secteur, ce n'est donc pas là où se trouvait le village.

Par contre, il y a une quinzaine d'années, un labour pour planter des pins, en contrebas de la petite descente avant d'arriver à la zone des arbres feuillus qui entourent l'église, s'est révélé très riche en vestiges d'occupation humaine. Le secteur concerné (1) se situe à l'ouest de la route, c'est à dire à gauche de celle-ci quand on arrive. La partie labourée située à droite de la route, plus importante, n'a révélé aucun vestige, sauf à proximité immédiate de l'ancien moulin à farine (2) sur le ruisseau. Celui-ci avec ses ruines encore en place est facilement identifiable, mais peu accessible car entouré d'une abondante végétation.

Il a été trouvé plusieurs centaines de pièces de monnaie, principalement du début du XVIIème siècle, et très peu du siècle suivant. Certaines sont très anciennes, dont une pièce gallo-romaine, un demi-as de Nimes. De là à envisager la présence d'un site gallo-romain, certainement pas. Si pour autant rien n'est à exclure, pour avancer une telle hypothèse il faudrait mettre au jour des éléments convaincants, tels que des fondations caractéristiques ou des restes de tuiles de type romain ce qui n'est pas le cas. La datation des pièces associées à leur nombre donne à penser que le village de Vieux Lugo s'est dépeuplé rapidement à partir de la deuxième moitié du XVIIème siècle. Nous verrons plus loin pourquoi.

Dans le cadastre dit de Napoléon, une seule habitation est indiquée. Il s'agit sans doute de l'ancien presbytère vendu lors de la Révolution suite à la nationalisation des biens du clergé. En dehors du moulin aucune autre maison ne figure donc à cette date dans ce secteur. Par ailleurs à l'occasion d'un recensement réalisé au début de la Révolution, nous savons que trois feux seulement existaient encore au Vieux Lugo, soit à l'ancien presbytère, au moulin, et à une troisième habitation. A cette date, le village avait donc déjà été transféré au bourg actuel qui figurait à l'époque sur les cartes sous le nom de Séouze. Il y a encore peu, les lugosiens des quartiers périphériques se rendant au centre bourg disaient : "je vais à Séouze".

Il y a donc de quoi tordre le cou à une légende tenace qui nous raconte que le village a été transféré à son emplacement actuel en 1848. Cette information est régulièrement relayée par les quelques documents où le passé de notre village est évoqué. En fait, de nombreux "historiens d'occasion" ne font que copier sans réfléchir ce qu'ils voient écrit, sans s'inquiéter de la véracité d'un texte qu'ils ne comprennent pas. A moins d'une catastrophe ou d'un événement majeur qui resteraient fixés dans les mémoires, comment se pourrait-il qu'un village entier se transporte à plus de cinq kilomètres de là du jour au lendemain ?

En fait il s'agit de l'interprétation erronée d'un texte de M. Ragot, éminent historien, ancien Président de la Société d'histoire et d'Archéologie d'Arcachon, et par ailleurs ancien membre du conseil d'administration des Amis de St Michel du Vieux Lugo qui écrivit tout simplement que, suite à la construction d'une nouvelle église en 1848 au Bourg (c'est-à-dire à l'époque Séouze), la paroisse, et non pas le village, a été transférée à Lugos. A cette occasion, l'église de St Michel devient donc une simple succursale de l'église Notre Dame du bourg.

D'autre part, pour accréditer ce déménagement brutal, il nous est souvent donné cet argument bien ancré dans l'imaginaire local : les villageois souffraient par trop des moustiques et le bourg actuel leur permettait d'échapper à cette nuisance. Il est vrai qu'à certains moments, mais de courte durée, le nombre des moustiques est important au Vieux Lugo. En fait, il n'en était certainement pas de même dans le passé. En effet les moustiques naissent dans les eaux mortes, en printemps-été. Celles-ci sont beaucoup plus importantes de nos jours car autrefois tout le secteur entourant l'église était entretenu en prairies, lesquelles étaient drainées par des fossés régulièrement curés. L'eau stagnante était donc rare, et les moustiques aussi. Et puis, il paraît bien curieux qu'il aurait fallu mille ans d'occupation des lieux pour que les lugosiens en arrivent à ne plus pouvoir les supporter jusqu'à s'en enfuir.

Ces mises au point étant faites, nous remarquons que l'emplacement habité reconnu est bien peu étendu, insuffisant pour héberger tous les lugosiens des temps anciens. Il est difficile d'estimer la population d'alors. Le seul calcul que nous puissions faire est de rapprocher son importance de celle de la capacité de l'église. Celle-ci peut contenir cent vingt personnes assises. Comme les nombreux bergers, les tous jeunes enfants et les vieillards étaient rarement présents aux offices, nous retiendrons que la population était de l'ordre de cent cinquante personnes. Avec cinq à sept personnes par foyer, cela correspond de vingt deux à trente maisons. Il faut donc rechercher où se situais les autres habitations.

Nous ne pouvons faire que des suppositions. La zone (4) indiquée dans le croquis joint constitue le prolongement du secteur (1). Le sol n'y paraît pas tout à fait plat comme le serait un sol naturel, et les parcelles cadastrales le concernant sont de petite taille. Il est probable que bon nombre de maisons pouvaient y avoir été installées. La zone (5), au sol de moins bonne qualité, parait moins propre à l'établissement des potagers qui à l'époque accompagnaient toujours un habitation rurale, mais pouvait avoir été partiellement bâtie.

Nous devons par ailleurs envisager que d'autres maisons pouvaient se situer sur la paroisse de Lugo dans d'autres secteurs. Nous savons que le moulin du Martinet, dont ne subsiste aujourd'hui que quelques ruines, et qui a été très actif au XIXème siècle comme atelier de forge, est en fait un ancien moulin à farine reconverti. En amont de l'étang du Bran, un lieu-dit se nomme les Cabanasses. Le mot cabane, surtout suivi du suffixe "asse" doit être compris dans sa signification ancienne : maison d'habitation en matériaux légers. Le fait que le pluriel soit utilisé donne à penser qu'il en existait plusieurs. Le secteur concerné étant peu cultivable mis à part quelques jardins, il s'agit sans doute d'un quartier de bucherons, de charbonniers ou de bergers.

Nous notons également que le cadastre de Napoléon indique une maison aujourd'hui totalement disparue, non loin du confluent du ruisseau du Bran avec la Leyre. Dans ces temps anciens, il pouvait y en avoir d'autres ici ou là et qui n'ont laissé aucunes traces connues. Concernant la zone du bourg actuel, c'est à dire Séouze, là ou se trouve les terres cultivables de Lugos, avant les grandes cultures actuelles, il paraît certain qu'il en existait et même assez pour former tout un quartier.

Le village ancien s'est donc déplacé. Nous avons vu plus haut que ce transfert s'est produit principalement au XVIIème siècle, reste à savoir pour quel mobile. Les sources documentaires sur ce sujet sont totalement absentes. Si un événement extraordinaire s'était produit à cette époque relativement récente, des traces écrites nous seraient parvenues. Cela n'étant pas le cas, nous en sommes réduits à rechercher l'hypothèse la plus probable.

Le positionnement du village par rapport à son territoire, à l'extrémité nord de celui-ci, tout proche de la Leyre, dans un secteur au sol impropre à nourrir ses habitants pose question. Logiquement un village se positionne généralement au centre de son ban communal, et dans un endroit cultivable. Comme cela n'est pas le cas, la seule raison qui à conduit à son installation en ces lieux ne peut être que le passage d'un axe de communication important traversant la rivière à sa hauteur.

Vieux Lugo, comme l'atteste les peintures murales de son église, était un lieu de passage très fréquenté par les pèlerins de Saint-Jacques. Ces derniers ne faisaient qu'emprunter les routes les plus faciles utilisées par les autres voyageurs, ce qui signifie qu'au Moyen-Age, Lugo se trouvait positionné sur l'axe de communication majeur reliant Bordeaux au Pays Basque et à l'Espagne. Le village vivait donc des services apportés à ces voyageurs : aubergistes, hôteliers, charrons, forgerons, maréchaux-ferrants, selliers, fournisseurs de fourrage et de grains … sans oublier les passeurs de rivière en bac.

Nous savons, par ailleurs, qu'à partir du XVIème siècle, le pouvoir royal à mis en place progressivement tout un réseau de grandes routes, les routes royales, devenues par la suite les routes nationales. La route royale construite entre Bordeaux et Bayonne est alors passée par Belin, et un pont a été construit entre Belin et Mons. Tout le trafic routier s'est donc logiquement déplacé sur cet axe, motivant ainsi l'abandon du site de Vieux Lugo, incapable de faire vivre ses habitants.

L'église a été conservée malgré l'éloignement des villageois car sans doute n'avaient-ils pas les moyens pécuniaires pour en reconstruire une nouvelle, et ce d'autant que bon nombre de lugosiens avaient sans doute préféré s'établir à Belin ou Béliet pour poursuivre leurs activités professionnelles plutôt que de se consacrer totalement à l'agriculture au nouveau bourg qui s'est constitué très progressivement. Il leur fallait donc parcourir cinq kilomètres et demi pour accéder aux offices religieux, soit une bonne heure à pied, et autant pour revenir.

Afin d'illustrer leur extrême manque de moyens, le bulletin de mai 2016 de la société d'Histoire et d'Archéologie d'Arcachon nous rapporte qu'en 1590, pour n'avoir pas payé la taille de 62 écus, impôt collectif sur le revenu à l'époque, les lugosiens se virent "pris et amené les bœufs aratoyres et iceulx menés jusques au Muret". Pour honorer cette dette, "ils doivent se résoudre à vendre la croix en argent de l'église paroissiale".

Vendre la croix en argent de l'église paroissiale pour payer ses impôts, voilà de quoi donner aujourd'hui des idées à certains ! En fait à l'époque cela paraissait naturel. En milieu rural, les communes n'existant pas, c'est la paroisse qui était l'entité représentant la collectivité. Les paroissiens désignaient un conseil de fabrique qui imposait et gérait les moyens permettant l'exercice du culte. Les biens de l'église paroissiale leur paraissaient comme étant leurs biens propres.

En contre partie, pour les paroissiens, l'église, en plus d'être le lieu de culte qui leur est dévolu, est également dans les périodes de troubles un lieu de refuge, voir de défense. En général ce sont les châteaux qui apportent cette sécurité. Mais quand il n'en existe pas de proche, le château de Lugo est à plus de cinq kilomètres, ce sont les murs de l'église qui servent de remparts. Saint Michel avec à l'origine ses quelques fenêtres en forme de meurtrières offre un premier système de défense, certes insuffisant pour décourager l'assaut d'une troupe organisée, mais en tant qu'église elle possède un pouvoir encore bien plus efficace.

En effet, en ces temps de grande foi, l'Église, qui s'efforçait de tempérer les mœurs belliqueuses qui avaient cours alors, avait réussi à imposer un certain nombre de freins aux élans guerriers des combattants. Les trêves de Dieu étaient belles et bien observées, le droit d'asile dans les églises aussi, les bornes de sauveté pouvait même agrandir le périmètre d'asile de certaines églises. En cas de troubles, les paroissiens plaçaient leurs biens les plus précieux dans des coffres, les portaient à l'église où ils pouvaient selon besoin rester de très longs mois en totale sécurité.

 

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : façade Sud-Est, choeur en premier plan, clocher en fond
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : façade Sud-Est, le choeur en premier plan et le clocher en fond

L'extérieur de l'église sous toutes ses façades et en toute saison

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : façade Nord-Est et sa porte des cagots
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : façade Nord-Est et sa porte des cagots

Ici, on discerne l'emplacement d'une veyrine ou "porte des bannies" ou "porte des cagots" dont l'ouverture donnait sur les fonts baptismaux. Les enfants non-baptisés ou malades, les cagots pénétraient dans l'église par cette ouverture.

Les cagots vivaient dans des quartiers spéciaux, dans des hameaux ou villages isolés, souvent ces hameaux avaient leur fontaine, leur lavoir... Les cagots ne se rendaient au village que pour leurs besoins les plus pressants, et pour aller à l'église. Dans de nombreux cas, ils n'entraient que par une porte latérale, souvent plus petite. Cette petite ouverture au ras du sol leur permettait de prendre l'eau bénite au bout d'un bâton. C’est aussi au bout d’une planchette que le curé leur tendait l’hostie lors de la messe.

Et maintenant, poussons la porte d'entrée

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la porte d'entrée
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la porte d'entrée

L'intérieur de l'église

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de St Jacques de Compostelle, le balcon et l'escalier menant au clocher
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de St Jacques de Compostelle, le balcon et l'escalier menant au clocher

Sur la route de Saint Jacques de Compostelle

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : coquille accrochée au mur par un pèlerin sur la route de St Jacques de compostelle
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : coquille accrochée au mur par un pèlerin sur la route de St Jacques de compostelle

L'autel et sa lumière divine

Le soleil, pénétrant par les vitraux autour du choeur, illumine l'autel d'une lumière divine.

Il faut savoir qu'aucun lustre n'est présent dans la petite église. Seul le soleil, filtrant au travers des vitraux, vient éclairer ce lieux saint et y apporte, suivant les saisons, différentes lumières douces propices à la prière.

 

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : l'autel et sa lumière divine
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : l'autel et sa lumière divine

Les statues

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de St Jacques de Compostelle
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de St Jacques de Compostelle
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de Notre Dame de la Vallée
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de Notre Dame de la Vallée
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de Saint Michel Archange
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : la statue de Saint Michel Archange

Les statues, à l'occasion d'autres visites :

Les fresques

Suivant les périodes moins fortes d'ensoleillement de l'église, certaines fresques ne sont pas visibles. L'oeil arrive même parfois à en distinguer quelques unes très difficilement car elles se sont estompées avec les ans.

C'est donc à l'occasion de plusieurs visites que j'ai pu recenser celles photographiées... Je suis sûre, qu'une autre fois j'en découvrirai une ou des nouvelles...

 

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale dans le choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale dans le choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale dans le choeur, le Christ très certainement
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale dans le choeur, le Christ très certainement
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale dans le choeur représentant des hommes pendus à des potences
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale dans le choeur représentant des hommes pendus à des potences
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale, St Michel Archange très certainement
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : fresque murale, St Michel Archange très certainement

Les fresques murales de 4 évanglises dans la voûte du choeur : malheureusement, sur les quatre fresques, seules trois sont encore visibles.

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : une des fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : une des fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : une des fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : une des fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : une des fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : une des fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : les 4 fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : les 4 fresques murales des 4 évangiles dans la voûte du choeur

Quelques uns des vitraux

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : vitrail à l'entrée
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : vitrail à l'entrée

Les ex-voto

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : ex-voto, peinture du Christ déposée par un visiteur ou pénitent
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : ex-voto, peinture du Christ déposée par un visiteur ou pénitent
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : divers ex-voto dans une niche murale du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : divers ex-voto dans une niche murale du choeur
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : statuettes ex-voto déposées dans une niche murale
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : statuettes ex-voto déposées dans une niche murale

Il est  maintenant  venu  le moment de quitter la petite église : la porte nous est ouverte vers la clairière

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : porte d'entrée ouverte vers la clairière
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : porte d'entrée ouverte vers la clairière
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : porte d'entrée ouverte vers la clairière
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : porte d'entrée ouverte vers la clairière

La clairière et son petit ruisseau

Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : croix et banc dans la clairière, pour les pèlerins
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : croix et banc dans la clairière, pour les pèlerins
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : le ruisseau près de l'église, bras de la rivière La Leyre
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : le ruisseau près de l'église, bras de la rivière La Leyre
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : le ruisseau près de l'église, bras de la rivière La Leyre
Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : le ruisseau près de l'église, bras de la rivière La Leyre

Et je ne pouvais terminer cette page sans y ajouter les paroles de la chanson de "La Petite Eglise" :

Je sais une église au fond d'un hameau
Dont le fin clocher se mire dans l'eau
Dans l'eau pure d'une rivière
Lorsque je suis las du monde et du bruit
J'y viens à pas lents quand tombe la nuit
Faire une prière.

Des volubilis en cachent l'entrée
Il faut dans les fleurs faire une trouée
Pour venir prier au lieu saint
Un calme imposant y saisit tout l'être
Avec le printemps un parfum pénètre
Muguet et jasmin.

Des oiseaux parfois bâtissent leurs nids
Sur la croix de bronze où Jésus souffrit
Le vieux curé les laisse faire
Il dit que leur chant est l'hymne divin
Qui monte des choeurs en le clair matin
Vers Dieu notre Père.

La petite église est simple, un grand cierge
Brûle dans le soir auprès de la Vierge
Comme une étoile du printemps
Mais Dieu doit aimer la petite église
Et venir souvent dans l'ombre indécise
Bénir ses enfants.

Je sais une église au fond d'un hameau
Dont le fin clocher se mire dans l'eau
Dans l'eau pure d'une rivière
Lorsque je suis las du monde et du bruit
J'y viens à pas lents quand tombe la nuit
Faire une prière. 

 

Paroles: Charles Fallot, musique: Paul Delmet, 1902

 

Quand la souris devient pinceau ou crayon : Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : façade Sud, l'entrée et le clocher
Quand la souris devient pinceau ou crayon : Eglise St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) : façade Sud, l'entrée et le clocher

Mais ce n'est... qu'un au revoir !

Au coeur de la forêt, l'église St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) est nichée
Au coeur de la forêt, l'église St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) est nichée
Au coeur de la forêt, l'église St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) est nichée
Au coeur de la forêt, l'église St Michel du Vieux Lugo à Lugos (Gironde) est nichée