Goult est un vieux village situé dans le Parc Naturel Régional du Lubéron (Vaucluse) qui fait le bonheur des amoureux des vieilles
pierres et de belle nature. Restauré avec soin, le village présente de belles bâtisses de pierre et d'ocre.
On se balade avec plaisir dans ses petites rues. Après avoir passé l'église, on tombe sous le charme de ses passages voûtés, ses arcades et portes anciennes. On y découvre les vestiges d'anciens
remparts ainsi que le château de la famille d'Agoult émergeant de la roche (propriété privée qui ne se visite pas).
De grandes places ombragées de micocouliers centenaires nous accueillent pour nous faire partager la douceur de vivre bien provençale qui règne à Goult. Après cette agréable pause, on peut de
nouveau repartir à la découverte du village ....et visiter les terrasses de cultures du Conservatoire des Terrasses.
De grandes oliveraies, de beaux chênes verts et des plantations agricoles encadrées de jolis murets de pierres sèches sont entretenus restaurés et aménagés par les bénévoles du Conservatoire. On
a profite bien sûr pour admirer les somptueux paysages qui entourent ces terrasses, car on est ici dans une belle campagne provençale....
L’enceinte du château primitif et les restes d’un rempart médiéval accompagnent la haute silhouette massive du château du XIIème siècle. Edifié sur un roc par la famille d’Agoult, il a été
remanié au XVIIème siècle par la famille (de) Donis selon le modèle des maisons nobles d’Italie. Escalier à balustres remarquable. C’est un site privé.
Le dernier seigneur, le marquis de Donis, a résidé à Goult jusqu’à sa mort en 1805.
L’inventaire de ses biens fera mention d’un "vieux moulin avec ses dépendances", c’est le Moulin de Jérusalem, tour à deux niveaux. Ce moulin a fonctionné jusqu’à la fin du XIXème siècle.
Abandonné, il est en ruine jusqu’en 1947, quand l’Institut Géographique National l’acquiert pour en faire son Centre d’Enseignement de l’Astronomie.
En 1990, l’IGN le cède à la commune de Goult qui lui redonne son aspect d’antan.
L’église Saint Sébastien a été construite à peu près en même temps que le château, 2 bâtisses que l’on doit aux familles d’Agoult et Donis.
Guillaume d’Agoult fit élever l’église au XIIème siècle.
C’est une romane à nef unique à 3 travées et abside en cul de four avec 6 chapelles collatérales qui bordent la nef.
A l’entrée, celle abritant les fonts baptismaux est la plus authentique. Elle présente une construction en pierres avec frise en arête de poisson en son milieu.
La chapelle du Christ en Croix possède un dôme recouvert d’une fresque.
Dans le chœur, le retable de la "remise du rosaire par la Vierge à Saint Dominique et Sainte Catherine de Sienne" a pris la place du Crucifix que l’on retrouve sur l’arc triomphal.
L’entrée est couverte par un porche rajouté au milieu du XVIIIème siècle.
Sur le côté gauche, pignon Nord, la chapelle des Ormes, nom d'origine, puis chapelle des Hommes ou de Saint-Joseph est englobée dans l’église au XIVème siècle.
La toiture est de lauzes. Le faîte au-dessus de l'entrée est agrémenté d’une corniche soulignée par une frise ornée d’une tête de bovidé.
Située en dessous du vieux village, au lieu-dit "La Ferraille", la fontaine lavoir est alimentée par une eau de source. Son captage décidé en 1818 est consécutif à une sècheresse extrême qui
sévissait depuis 2 ans, aggravant les difficultés d’approvisionnement en eau du village. En effet, ce n’est qu’en 1925 que Goult a été l’un des premiers villages de la région à être alimenté en
eau sous pression par le moyen de pompage à partir d’un forage à Lumières.
La citerne en contrebas de la route alimente le lavoir, le trop plein en s’écoulant, permettait d’irriguer des jardins potagers.
A la verticale de la citerne, une pompe à galets actionnée par une roue, alimentait un abreuvoir et des lavoirs en bordure de la route. Son eau est restée potable jusqu’au début des années 1960.
Abandonnée, pillée, (pompe volée, lavoirs démolis, auvent ruiné), une première phase de restauration a remis en état les lavoirs du bas et la citerne ainsi que le chemin d’accès envahi par les
ronces.
Ce site très ombragé, offre détente et fraîcheur au promeneur, qui peut profiter d’un superbe panorama avec le Ventoux en toile de fond.
Notre Dame de Lumière se trouve sur point stratégique constant. Dès l’époque mésolithique (9000 ans avec JC), l’homme était déjà présent sur ce site. Au Moyen-Age, c’est un relais de poste et,
dès 1663, un lieu de pèlerinage après les premiers miracles de 1661 (miracles attribués depuis lors à l'intervention de l'Enfant Jésus ou de la Vierge). En 1916, les Oblats de Marie immaculée,
ordre religieux à vocation missionnaire, s’installent à Notre Dame de Lumière qu’ils agrandissent et embellissent.
Notre Dame de Lumière recèle bien des trésors comme une collection d’ex-voto et offre une architecture exceptionnelle. On peut également visiter la crypte magnifiquement décorée.
La chapelle d'origine constitue aujourd'hui la crypte du monument. Dans l'abside de cet espace se tient une statue dorée de la Reine du Ciel entourée d'anges et éclairée par un puits de lumière.
Au sous-sol, la voûte de la crypte a été dotée d'une oeuvre magnifique, une fresque contemporaine inspirée des icônes orientales et qui représente des scènes de la vie du Christ.
Histoire sanctuaire Notre Dame de Lumiere à Goult (Lubéron - 84)
Saint-Véran ou Saint-Vrain est né à Fontaines de Vaucluse. Il est donc bien implanté en Vaucluse. Il fut évêque de Cavaillon en 566. Décédé en 590, inhumé dans sa ville natale où se trouve encore
son sarcophage vide. Patron de Cavaillon, ses restes sont à la cathédrale depuis 1311.
La légende dit que Saint-Véran fit fuir la "couloubre" qui terrorisait le pays. Dragon qui alla mourir à Saint-Véran en Queyras.
La chapelle se situe dans une pinède au milieu des vignes près du hameau des Maquignons, non loin de Goult. Elle fut édifiée au Xème siècle. Elle a subi bien des remaniements à travers les
siècles. Une seconde chapelle fut même construite à l’intérieur. Il devait y avoir d’autres bâtiments accolés à cette chapelle si l’on en croit les trous d’encrage visibles sur le mur Nord. Des
sépultures ont été découvertes et un squelette a même été exhumé ainsi que des pièces de monnaie et une clé.
Des travaux de restauration ont été menés par l’A.P.A.R.E de 1991 à 1993 avec le soutien de la commune de Goult.
En empruntant le chemin de la Roche-Redonne ou Carredone plein Sud à partir du Moulin de Jérusalem, après 20 mn de marche, vous déboucherez sur le Conservatoire des Terrasses de Cultures
s’étageant sur 5 hectares. La Borie, la Citerne, l’Aiguier, en sont quelques points remarquables.
Ces terrasses nommées par les provençaux "restanques" ou "bancau" ont été construites dans un amphithéâtre naturel, protégé du mistral et du gel par son exposition plein sud, à proximité du
village. Elles étaient un appoint aux terres cultivées de la plaine, fertiles mais inondables.
Les cultures en terrasse associent l’eau, la terre et la pierre.
L’eau qui irrigue par infiltration et dont on maîtrise le ruissellement par le captage dans des aiguiers.
La terre, qui en s’accumulant, enrichit et amende les sols.
La pierre, retirée du sol, permet des constructions caractéristiques d’assemblages en pierre sèche.
Et pour terminer, la visite...
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