Accroché sur les flancs de la Montagne Verte, le petit village d'Aas (altitude 765 m) fait face au Massif du Gourzy et au Pic de Ger, surplombant la commune de Laruns et le village des Eaux-Bonnes. Il compte une centaine d’habitants.
Le village était au XVIIème siècle administré, comme presque toutes les communes d'Ossau, par deux jurats dont également la charge était annuelle, mais, au lieu d'être élus à la pluralité des voix, ils étaient nommés par les deux jurats sortant de charge, et par les deux qui avaient précédé ces derniers. C’est en 1861 que le village est rattaché à la commune des Eaux-Bonnes.
Ce petit village est aussi nommé le "pays des siffleurs" ... Aujourd’hui hélas tous disparus ! Particularité de ce village de la Vallée du Valentin, les habitants avaient l'habitude de communiquer en sifflant d'un flanc de vallée à un autre. En effet, la vallée forme un véritable guide d'onde permettant d'utiliser ce mode de communication entre les pâturages et le village. … Ils arrivaient à se faire comprendre jusqu’à une distance de 2,5 km ! Il s'agit d'un langage (le langage sifflé) assez complexe qui s'est transmis de génération en génération. Ce langage sifflé est à base d'occitan gascon du Béarn. L'apparition de nouvelles techniques de communication fit disparaître ce langage devenu obsolète.
D’ailleurs, une plaque commémorative, représentant un siffleur, a été posée en 1992 sur l'église Saint Laurent d'Aas par Marcel Gilbert, René Guy Busnel et René Arripe.
Les villageois sont surnommés "Lous oussatès" (les montreurs d'ours). Ils portent également le sobriquet de "Lous Quelhous" qui viendrait de l'espagnol "quisquilhosos" qui se traduit par chicaneurs et tracassiers. On dit que les bergers de cette commune auraient eu autrefois de nombreux différents, au sujet des pâturages, avec leurs voisins de l'autre côté des Pyrénées. Ces habitants autrefois, réputés pour leur rudesse; étaient également surnommés en patois les "queyos" car on disait d'eux qu'ils avaient l'habitude d'accueillir les étrangers à coup de cailloux (ou queyos en Occitan).
C’est le village où naquit, le 9 février 1834, Jacques Orteig, surnommé "l'animal des Eaux Bonnes" et qui fut, de son vivant, un célèbre guide et chasseur.
Une balade s’impose dans ce pittoresque village panoramique et très ensoleillé, elle vous mènera en ½ heure par la petite route, jusqu’au hameau voisin d’Assouste.
Rencontre, au village de Aas de la Vallée d'Ossau, des derniers bergers à communiquer en montagne avec le langage sifflé, inventé il y a bien longtemps. Le reportage est composé d'images factuelles du village, d'archives, de dessins, d'un extrait du documentaire "langue sifflée pyrénéenne" et des interviews de Margot Laborde faisant une démonstration du langage sifflé, de René Arripe, auteur du livre "Les siffleurs d'Aas" sur l'utilité de ce langage et la hiérarchie dans les siffleurs, d'Anetou Palas et de Jean Pierre Carrère Pouey ne pouvant plus siffler.
Reportage au JT de 13 h le 26/01/16 sur cette tradition des siffleurs en Béarn. Cliquez sur le lien suivant :
http://lci.tf1.fr/jt-13h/videos/2016/les-siffleurs-du-bearn-une-tradition-qui-renait-8709877.html
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