La Montagnette dans les Bouches-du-Rhône est une colline d'une superficie de 6 000 hectares. Un quart de la Montagnette se trouve sur la commune de Bartentane mais c’est sur la commune de Boulbon que se trouve son point culminant, à 167 mètres d’altitude, au "Mont de Raous", près de l'abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet.
La Montagnette se situe à dix kilomètres d'Avignon, entre Barbentane et Tarascon.
C'est un paysage parfumé qui nous attend à La Montagnette, un paysage parfumé au thym ou à la farigoule, à la sarriette ou au fenouil... L'arbre que l’on voit le plus, c'est le pin d'Alep, un arbre qui peut atteindre 20 m de haut, mais à la silhouette torturée, à l'écorce épaisse et crevassée.
On y trouve également des oliviers, bien sûr, mais aussi des chênes vert, des pistachiers, des aubépines, du jasmin sauvage, des garances et du romarin... Toute la flore méditerranéenne semble s'être donné rendez-vous sur cette colline, si chère à Frédéric Mistral, d'autant qu'il y fut collégien à Saint Michel de Frigolet.
Mais La Montagnette est aussi un paysage fragile. Si l'on peut y accéder facilement, s'il est tentant d'organiser une randonnée au départ de l'abbaye de Saint Michel de Frigolet ou de Barbentane, il faut savoir pourtant que l'accès en est interdit du 1er juillet à la mi-septembre, et plus généralement en cas de risque d'incendie, ou lorsque le vent dépasse les 40 km/h.
Sur la partie Est de La Montagnette, sur la commune de Graveson, on y découvre l’oppidum de la Roque. Cette installation, qui date du VIème siècle avant JC, reste remarquable par son ancienneté. Il est probable que La Montagnette a servi de campement aux 10 000 légionnaires du Général Romain Marius qui attendait de pied ferme la descente des Cimbes et des Teutons qui se dirigeaient vers Rome en l’an 105 av. J.-C.. Mais bien avant lui, le Carthaginois Hannibal et ses 300 éléphants étaient passés par là après le franchissement du Rhône à la fin de l'été 218 av. J.-C. pour se diriger vers la cité éternelle. C’est peut être pour cela que, depuis, La Montagnette sert de bouffée d’oxygène aux nombreux touristes qui viennent s’enivrer des senteurs Provençales à nulles autres comparables.
Avec ses crêtes rocheuses et sa pinède plantée sous Napoléon III, son abbaye et son moulin, La Montagnette ne fait pas dans le grand spectacle ! Les cars de touristes l'ignorent souvent. Pourtant, depuis Frédéric Mistral et Alphonse Daudet, la "petite montagne" n'a pas beaucoup changé... C'est ce qui en fait tout son prix aujourd'hui !
Une très belle balade qui vous immergera dans les parfums de la garrigue : promenade de Barbentane à Saint Michel de Frigolet, Barbetane et son château, Boulbon, son château fort et son moulin, sur les pas de Frédéric Mistral à Saint-Michel-de-Frigolet…
Barbentane est situé à l'extrémité Nord des Bouches du Rhône, à la frontière avec le Vaucluse et le Gard, là où la Durance rejoint le Rhône. Bâti sur un des versants de La Montagnette, Barbentane domine superbement toute la plaine fertile et maraîchère qui longe le Rhône.
En arrivant, on aperçoit la Tour Anglica qui domine le village du haut de ses 28 m et se termine par une tourelle ronde. Construite en 1365, elle était le donjon du château épiscopal. Elle reste le grand témoin de l'époque médiévale, classée Monument Historique, la Tour Anglica a été chanté par Frédéric Mistral dans les Iscles d'Or.
Comme de coutume au moyen âge, le château épiscopal était entouré par une enceinte fortifiée dont il ne subsiste aujourd'hui que 2 portes : la Porte Calendale (datant du moyen âge 1302, elle commande l'entrée des remparts Nord) et la Porte de Seguier à la sortie Sud des remparts(du provençal seca qui veut dire sécher : c'est dans la rue Séquier que les paysans faisaient sécher leur récolte de légume pour avoir de quoi se nourrir en hiver).
Au coeur du village, on peut visiter l'église romane du XII° classée Monument Historique avec son beau clocher et son porche en forme de manteau de cheminée. On voit à ses côtés la Maison des Chevaliers, également classée monument historique. Cette ancienne maison seigneuriale date du XIIème avec quelques remaniements et ajouts du XVème.
En contrebas, on découvre l'élégant château de Barbentane du XVIIème. Il rappelle par son architecture les demeures de l'Ile de France (région parisienne) et reste conforme aux canons du classicisme. Le château de Barbentane fut construit à partir de 1674 par Paul François de Barbentane (futur premier consul d'Aix) et ne fut achevé qu'à la fin du XVIIIème siècle. Ce château que l'on surnomme aussi "Petit Trianon du Soleil" est la résidence des marquis de Barbentane. C'est à Joseph Pierre Balthazar de Puget, marquis de Barbentane et ambassadeur de Louis XV à Florence que l'on doit la somptueuse décoration (d'inspiration italienne) des pièces de réception, ornées de stucs et de marbre de Carrare mettant ainsi en valeur de manière exceptionnelle le riche mobilier d'époque Louis XV et Louis XVI du château. Miraculeusement rescapée de la Révolution de 1789, la demeure est aujourd'hui encore habitée....par le marquis de Barbentane et sa famille. A l'extérieur, des terrasses bordées de balustrades de pierre et de sculptures s'ouvrent sur un parc...c'est vraiment superbe.
Résidence des Marquis de Barbentane, ce "Petit Trianon du Soleil" fut construit à partir de 1674 par l'architecte Louis-François de la Valfenière pour n'être achevé dans son état actuel qu'à la fin du XVIIIe siècle.
Ce château est surnommé "Le Petit Trianon de la Provence" et c’est le plus italien des châteaux provençaux de la Renaissance.
C'est à Joseph-Pierre Balthazar de Puget, Marquis de Barbentane, Ambassadeur du Roi Louis XV à Florence, que l'on doit la somptueuse décoration des pièces de réception, ornées de stucs et de marbres de Carrare, constituant un cadre exceptionnel pour un riche mobilier d'époque Louis XV et Louis XVI que l'on peut toujours admirer.
Le Château est entouré de terrasses à l'italienne ornées de motifs sculptés, dominant un parc planté de platanes tricentenaires. Cette demeure, considérée comme "le plus italien des châteaux de Provence", a traversé sans dommage la période révolutionnaire. Elle est toujours habitée par le Marquis de Barbentane et sa famille qui s'efforce d'en assurer la continuité.
Le château et son parc ainsi que les bâtiments de la basse-cour et les sculptures et décors du parc ont été classés monument historique en septembre 1949.
Les visites sont même guidées par Madame la Marquise en personne.
Ne manquez donc pas cette visite !
Le Moulin de Bretoule se situe en bordure de route, enchâssé dans les pins, au sommet du village de Barbentane dans La Montagnette, non loin de la Tour Anglica.
Au XVIIème et XVIIIème siècles, six moulins à vent vennaient s’ajouter aux anciens moulins à eau.
Aujourd’hui, seul reste celui dit de Bretoule, fièrement campé sur la "Coste". Construit en 1774 par un aubergiste, Pierre Deurrieu, et un meunier, Louis Berlandier. Ce dernier avait quelques difficultés d’élocution car une hérédité l’avait rendu bègue. Or, en provençal, bègue se dit "bret", d’où le nom donné à ce moulin "Bretoule" que l’on peut traduire par moulin du bègue.
Ses ailes se sont arrêtées de tourner en 1845 vaincues par la machine à vapeur (comme celui de maître Cornille dans le roman d’Alphonse Daudet). Claude Berlandier, dernier propriétaire du nom, avait souvent dit que lorsque il n’aurait plus que deux sous en poche, il se supprimerait. On le retrouva pendu dans son moulin un triste jour de 1898.
Ce monument est privé.
Au coeur des paysages sauvages de La Montagnette, l'Abbaye Saint-Michel de Frigolet se tient paisiblement au milieu des pins et des oliviers. Baigné de lumière et caressé par le mistral, cet ancien monastère est plein de charme. Fondé au Xème siècle par les moines de Montmajour. Restauré et entretenu avec soin, il est enveloppé d'une généreuse végétation méditerranéenne. On peut se promener avec plaisir dans ses allées agréablement ombragées.
On y découvre l'église romane Saint-Michel (restaurée au XIXème siècle), le cloitre (XIIème siècle) et la chapelle romane Notre Dame du Bon Remède (avec de belles boiseries offertes par Anne d'Autriche). L'église romane abrite une Vierge en albâtre du XVIème siècle et un crucifix du XVIIème siècle. L'abbatiale néogothique enveloppe la chapelle romane de Notre Dame où l’on peut admirer une décoration d'une étonnante richesse, 14 toiles du peintre Mignard et de belles boiseries du XVIème siècle.
C'est ici, à l'Abbaye de Frigolet que Daudet dans ses célèbres "Lettres de Mon Moulin" a situé le récit qui met en scène le révérend père Gaucher et son fameux élixir.
La liqueur de Frigolet est toujours fabriquée à Châteaurenard (30 plantes entrent dans le secret de sa fabrication, du miel, du sucre, de l'alcool neutre et bien sûr une macération en fût de chêne).
L'abbaye garde sa vocation spirituelle et religieuse et s'ouvre aujourd'hui aux séminaires et groupes de travail. On y trouve une boutique, un restaurant, un amphithéâtre de plein air.
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