Saint-Etienne-du-Grès est un petit village pittoresque situé aux pieds des Alpilles (Bouches du Rhône) à quelques minutes de Saint-Rémy-de-Provence, de Tarascon et tout près d'Arles.
La commune est récente elle n'a été détachée de Tarascon qu'en 1935, c'est certainement ce qui explique qu'il n'y ait pas la classique place du village (comme dans la plupart des villages de Provence) réunissant la mairie, l'église, la fontaine, la boulangerie et le bistrot...St Etienne n'est pas un vieux village mais plutôt un village résidentiel dont la plupart des habitants travaillent à Arles, Tarascon ou St Rémy. Ils trouvent ainsi à Saint-Etienne-du-Grès le calme, la tranquillité et une campagne superbe à deux pas de la ville. La partie Est du village (en allant sur St Rémy) abrite de belles bastides anciennes et mas restaurés avec soin ainsi que de belles propriétés, des petits hôtels particuliers entourés de parcs savamment paysagers dignes des plus belles revues de décoration. La partie Ouest du village est occupée par des maisons de construction récente, des habitations plus simples avec des petits jardins coquets et bien entretenus.
Les alentours du village offrent de superbes promenades dans les collines de pins parfumées et font passer un très agréable moment au milieu d'une belle verdure. Posé au sommet de la colline à l'Est, on peut rejoindre la chapelle Notre-Dame-du-Château qui date du XIème et qui est la plus ancienne de la région. Excellent prétexte pour une belle promenade, une fois arrivé à la chapelle, on est étonné par le calme du site, l'ambiance sereine et reposante qu'il règne sur ces lieux. Tout au long de la balade on peut admirer un beau panorama sur Tarascon, Arles ou Châteaurenard.
Puis en suivant la RD 32 à 3,5 km au Sud, nos pas nous conduisent à la chapelle Saint-Grabriel perdue parmi les oliviers. Le lieu où s'élève la chapelle Saint-Gabriel a vu passer Manus et les légions romaines. Ce fut, jadis, le carrefour d'Ernaginum, relais important sur la grande voie romaine qui menait de la campagne aixoise jusqu'en la lointaine Italie, et dont cette chapelle est aujourd'hui le dernier reste. Flanquée d'une tour de guet du XIIème siècle, la chapelle Saint-Gabriel évoque, par sa façade faussement romaine, ces temps lointains. Sur son tympan, Adam et Eve, Daniel et ses lions cohabitent pacifiquement.
Près de la chapelle Saint-Gabriel, se dresse dans un champ d'accès difficile un extraordinaire menhir sculpté de plus de 2,50 m de hauteur, baptisé la "Mourgo"ou la "Nonne". Cette nonne porte un manteau plissé dans le dos. C'est, sans doute, une représentation archaïque de la fécondité.
Il ne faut aussi surtout pas manquer son marché aux fruits et légumes qui se déroule tous les après midi (sauf dimanche) et réunit acheteurs, maraichers, petits et gros producteurs ainsi que touristes et promeneurs pour un spectacle haut en couleurs, en odeurs et saveurs et corsé question accent.
A 3,5 km au Sud de Saint-Etienne-du-Grès, par la RD32, nous arrivons à la chapelle Saint-Grabriel perdue parmi les oliviers. Le lieu où s'élève la chapelle Saint-Gabrie a vu passer Manus et les légions romaines. Ce fut, jadis, le carrefour d'Ernaginum, relais important sur la grande voie romaine qui menait de la campagne aixoise jusqu'en la lointaine Italie, et dont cette chapelle est aujourd'hui le dernier reste.
Flanquée d'une tour de guet du XIIème siècle, la chapelle Saint-Gabriel évoque, par sa façade faussement romaine, ces temps lointains.
Quelques marches sont à gravir sous le regard de l'ange Gabriel que l'on devine sans difficulté au centre de la façade mais l'ensemble, éclairée par la lumière, reste encore énigmatique et Saint Gabriel ? N'est-ce pas plutôt l'homme ailé, emblème de l'évangéliste Mathieu ? Ceci s'accorderait avec les trois autres sculptures représentant les trois autres évangélistes : l'aigle pour Jean, le lion pour Marc et le taureau pour Luc, motifs que l'on trouve sur d'autres bas-reliefs d'églises romanes.
Sur son tympan, Adam et Eve, Daniel et ses lions cohabitent pacifiquement.
Les motifs des bas-reliefs du tympan se laissent déchiffrer à partir de cette représentation médiévale du Mal que constitue la nudité d'Eve dans son expulsion du Paradis : n'est-ce pas en effet Adam et Eve que l'on voit à droite, au-dessus de la porte, l'un et l'autre entourant l'arbre de la connaissance et le serpent, masquant leur sexe de la main gauche et portant la main droite à hauteur de la poitrine. Plus sûrement voici, dans cette partie du tympan, l'ange Gabriel associé au motif sculpté à gauche qui représente Daniel entouré des lions. Daniel, symbole de la résistance juive, jeté dans la fosse par le roi Darius et sauvé du pouvoir des lions.
Dans le motif sculpté dans la partie au-dessus du tympan de la porte d'entrée, on reconnaît l'Annonciation avec l'annonce faite à Marie par l'ange Gabriel, à gauche et au centre et sous la petite coupole de droite, on reconnaît la Visitation. C'est linscription latine, placée au-dessus, qui nous renseigne sur la présence d'Elisabeth : "AVE MARIA GRAPLENA ANGELUSGABRIEBL. MARIAMATTERDNI. ELISABETB". Marie et Elisabeth sont drapées dans un long vêtement. Leurs visages sont entourés dun voile et manifestent un étonnement encore visible sur la pierre tandis que Marie fait un geste d'acceptation de la main et que l'ange auréolé déploie largement ses ailes. Quatre colombes sculptées sur les coupoles ainsi que des motifs floraux sur les chapiteaux qui les soutiennent achèvent la décoration de cette partie de la façade. On peut trouver dans la sérénité de l'ensemble de ce bas-relief l'opposé du Mal représenté à l'étage inférieur par Eve : représentation médiévale assez fréquente dans l'art roman qui livre ainsi son message compréhensible par tous sur la lutte entre le Bien et le Mal, entre la faute commise par Eve entraînant la chute et l'annonce du salut de l'humanité par la maternité de Marie.
On ne peut que ressentir un étonnement ravi devant une telle décoration de façade sans doute assez rare pour le XIIème siècle, et surtout une telle conservation. Dommage car il manque, sans doute, les traces de couleurs qui devaient recouvrir les sculptures et qui ont été effacées par les ans.
Il est à regretter que l’on ne peut visiter l’intérieur (sauf aux heures d’ouverture des messes) car toutes ces petites chapelles isolées font malheureusement l’objet d’actes de vandalisme.
Pour recevoir des nouvelles sur la mise à jour de mon site, vous pouvez vous inscrire pour recevoir ma Newsletter.
Cliquez sur le lien contact, ci-dessous, et laissez-moi vos coordonnées.
Merci d'avance !